"Larmes" de Lauren Kate

Publié le par Yukita

"Larmes" de Lauren Kate

J’ai lu il y a peu de temps « Larmes »de Lauren Kate. Et je me suis rendu compte, que, comme une majorité de personnes (du moins, ceux et celles qui osent l’avouer !), j’ai d’abord été carrément attirée par la couverture, Bayard Jeunesse s’étant véritablement surpassé pour cet ouvrage. La robe tout en particules d’eau fait véritablement son petit effet, la jeune fille blonde aux allures de Blake Lively attire tout de suite les regards dans son sillage, et l’effet velours de la couverture sur fond de ville engloutie dans les tons bleu et violet ne fait que renforcer notre curiosité et notre envie de découvrir ce monde féerique…ou du moins ce qu’il semble en rester.

Pour le roman en lui-même, pas de doute, nous sommes définitivement dans un monde de Teenagers. Cette période quelque peu difficile et fascinante à la fois de notre vie, 17 ans, l’âge où l’en rentre doucement mais difficilement dans l’âge adulte, les premiers émois pour ceux qui n’ont pas encore oser vivre toutes ces émotions nouvelles, premiers attachements aussi, qui le deviennent pour la vie avec certaines personnes.

Bref, il ne faut pas s’attendre à plus si vous pensiez en tirer d’avantage (et que comme moi, vous avez fini votre période lycée depuis un petit moment). Ceci étant, le style de Lauren Kate est assez maîtrisé et on rentre toujours très vite dans ces histoires, ou tout du moins, elle sait nous emporter doucement mais sûrement là où elle le souhaite, nous la suivons toujours à tâtons dans ces aventures, mais toujours prêts à avancer (bien que l’histoire se mettre assez doucement en place et peut paraître plutôt lente au premier abord).

J’ai beaucoup apprécié cet univers sombre et pourtant très frais à la fois, un environnement naturel riche et fort en émotion en même temps. Lauren Kate a vraiment ce style bien à elle de nous faire nous sentir proche de ces personnages, même s’ils sont la plupart du temps assez décalés et plutôt marginaux car présentés tels quels.

Cette façon de faire est à mon humble avis plutôt intelligente, car elle oblige le lecteur à laisser derrière lui ses préjugés et donner plus ou moins de crédit aux personnages qu’il est en train de découvrir et qu’il tente éventuellement de comprendre. Cela permet également dès le départ de s’identifier (ou non) aux personnages et savoir quel regard vous aller conserver à leur égard tout le long du roman.

J’avoue que j’ai eu un peu de mal à cerner le personnage principal, Eureka, une fille plutôt perdue, qui ne se pose pas forcément les bonnes questions au bon moment, et qui ne fait pas vraiment d’effort. Elle a beau avoir un passé chaotique et mystérieux, elle n’est pas aussi attachante qu’une Tohru Honda dans « Fruits Basket » par exemple (le personnage cruche par excellence mais adorable qui fait des efforts pour contenter tout le monde et servir de médiatrice humaine) mais remplie très bien son rôle. On suis son histoire avec elle, à son rythme, et on est finalement bien obligé à un moment ou à un autre de vouloir la réconforter et de se battre à ses côtés comme les personnages masculins qui l’entourent. Fort heureusement, sa meilleure amie Cat, est souvent là pour lui remonter le moral et l’aider à se poser les bonnes questions, où à l’inverse, moins se prendre la tête, et c’est une véritable bouffée d’air frais à chaque fois qu’elle fait son apparition (surtout dans cette atmosphère plutôt moîte et tendue la plupart du temps). Les autres personnages autour ne sont pas oubliés, bien au contraire. Ils ont eux aussi leurs caractères forts et leur passé insondable, mais là aussi, si on se laisse un tantinet bercer par l’histoire et les émotions qui en découlent, on peut se laisser facilement attendrir et les apprécier. Et même si le roman est un pur roman d’ado, il n’en reste pas moins que Lauren Kate semble vouloir garder à tout prix cette idée d’unité familiale, car Eureka est constamment entourée de sa mère (absente mais toujours présente d’une façon ou d’une autre…), de son père, de sa belle-mère, et surtout de ses frère et sœur jumeaux de 4 ans. Enfants qui viennent apporter autant de fraicheur que de vulnérabilité aux personnages et à l’histoire en elle-même.

Dans ce roman, le mystère est de mise, et les personnages ne sont pas tous forcément ce qu’ils semblent être. Il y a une véritable part d’ombre qui s’installe et demeure jusqu’à la fin du roman, et comme il s’agit d’un premier tome, et a priori d’une saga qui s’étendra sur 3 tômes, on reste très rapidement sur notre faim.

Les personnages principaux, notamment les garçons, ne sont pas forcément beaucoup décrits, et comme le cœur de notre héroïne balance entre les deux (comme souvent dans ce genre d’histoire), il est assez aisé pour une jeune fille un brin fleur bleue de s’imaginer de beaux jeunes hommes qui lui plaisent, ou à défaut l’homme idéal si la lectrice, elle, a déjà fait son choix.

Pour ma part, je n’ai pas vraiment réussi à bien m’imaginer ces garçons, leurs visages restant très flous, même si les sentiments relatés étaient bel et bien « ressentis » car plutôt bien décrits (mais là aussi, encore faut-il s’attacher un minimum aux personnages).

Comme c’est le tout début de la saga, aucun film n’est annoncé, mais sachant que la première saga de Lauren Kate, « Damnés » va bientôt être adapté, nous pouvons tout à fait imaginer celle-ci adapter également un jour au cinéma, ou pourquoi pas en série TV.

Côté casting, pour l’héroïne principale, Eureka, personnellement, pas forcément convaincue par la bande-annonce vidéo américaine, je ne pouvais que me la représenter en imaginant Britt Robertson dans le rôle. Dès le début, je ne voyais qu’elle en lisant le roman, et je trouve qu’elle est très proche physiquement de la description que l’auteur nous fait du personnage. SI elle ne vieillit pas trop vite d’ici-là, je trouve qu’elle serait parfaite pour le rôle.

Je n’ai rien à vous proposer concernant les garçons, Noah Brooks et Ander, car j’avais un peu de mal à me les visualiser, donc j’ai encore eu moins de visage d’acteur ou personnalité du show-biz à leur associer. J’ai pourtant connu des gens susceptibles de ressembler à Ander, car possédant eux aussi un regard bleu turquoise intense, mais la blondeur du personnage ne leur correspondait pas. A la rigueur, seule une des dernières poupées "Monster High" me l’évoquait, celle de Porter-Paintergeist-Geiss, qui à la base est un fantôme, mais qui étrangement, en apparence, ressemble plutôt bien aux descriptions de l’auteur ! (oui, je sais, encore une référence de "gamine", mais c'est tout moi, ça!). lol

Ceci étant, ça a été beaucoup plus facile de m’imaginer le personnage de Cat, la meilleure amie d’Eureka. Dans mon imagination, c’était presque évident, je visualisais Regina hall, celle qui jour la meilleure amie d’Anna Faris dans les « Scary Movie ». Là encore, je ne suis pas sûre que cette actrice correspondrait aux critères s’il y avait un cast officiel dans les années à venir, mais je la trouvais parfaite dans le genre.

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